Truisme révolutionnaire
La fierté d'être des tunisiens :
Dans la cacophonie d'un monde sourd
La révolte, née d'une immolation courre;
Le peuple digne reprend son bien.
La fierté d'être de égyptiens :
Impossible cécité pour les occidentaux
Qui regarde la rue, même vêtue d'oripeaux,
Choisir la liberté de ceux qui n'ont plus rien.
La fierté d'être des algériens :
Ils battent à petits pas le pavé, d’une liberté avide,
Simples galapiats aux mains vides
Ravilis jusqu'à la nausée par des faquins.
La fierté d’être des gens d'en face :
Peu à peu la parole se libère.
Ils se dépouillent de leurs campanes.
La rue leurs appartient, leurs chaînes cassent.
Moins fier d'être des européens :
Ils se gargarisent de la démocratie
Stipendiée par la nobliaucratie
La souleur de ces révolutions comme seule refrain.
La leçon vient de nos frères :
Ils écrivent chacun leurs incipits dans le sang
Avec leurs martyrs pour chaque soulèvement
Conquérants d'une nouvelle ère.